• Photo Jacques Cartier - "bouée cardinale est à marée basse"

    Annie Jézégou, dans son ouvrage "Formations ouvertes : libertés de choix et autodirection de l'apprenant" (1), donne la définition suivante de l'ouverture en formation :

    "L'ouverture en formation renvoie à un ensemble de dispositifs flexibles et autonomisants dont la principale propriété et d'ouvrir à l'apprenant des libertés de choix, afin qu'il puisse exercer un contrôle socio-organisationnel et pédagogique sur sa formation et sur ses apprentissages."

    Des chercheurs canadiens (Leclerc Gilbert, Nadeau Jean René, Poulin Noma, Sauvé Louise) ont élaboré une grille permettant d'évaluer le degré d'ouverture d'un dispositif de formation. Cette grille s'intitule "GENIP" : Grille d'Evaluation et d'Individualisation des Programmes.

    <?xml:namespace prefix = o /><o:p> Composantes de l'environnement éducatif sujettes à l'individualisation des programmes
    </o:p>

    Très grand (3)

    Grand (2)

    Faible (1)

    Nul (0)

    Le lieu :

    En permettant à l'apprenant de suivre le programme dans les lieux les plus adaptés à ses possibilités.

    <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p>

    Le temps :

    En laissant à l'individu la possibilité de déterminer son horaire de formation en fonction de ses disponibilités.

    <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p> <o:p> </o:p>

    L'accès :

    En permettant des entrées continues, en reconnaissant la formation déjà acquise dans d'autres programmes ou bien par l'expérience , en offrant des formules de rattrapage ou des raccourcis, etc.

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    Le cheminement :

    En laissant place à des cours à options ou même des profils diversifiés de formation.

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    Le rythme :

    En permettant à chacun d'avancer au rythme qui lui convient le mieux.

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    La séquence :

    En permettant à chacun de déterminer l'ordre de succession de ses activités pédagogiques.

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    Les objectifs :

    En donnant à l'apprenant la possibilité de déterminer lui-même ses objectifs.

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    Les contenus :

    En créant les conditions pour que, une fois les objectifs fixés, chacun définisse lui-même les contenus théoriques ou pratiques qui lui conviennent le mieux.

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    Le format :

    En laissant la liberté de choisir à l'apprenant de travailler seul ou en groupe.

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    Les méthodes :

    En laissant à l'apprenant le choix des méthodes qui lui conviennent le mieux (cours magistral, cours tutoral, enseignement programmé, etc.)

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    Les moyens d'apprentissage :

    En permettant à chacun le choix des moyens les plus appropriés (documents audiovisuels, rencontres, voyages, colloques, etc.)

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    Les personnes ressources :

    En permettant d'avoir recours, au besoin, individuellement ou en très petit groupe, à l'assistance de personnes-ressources.

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    L'évaluation :

    En offrant à l'apprenant la possibilité de déterminer les modalités d'évaluation de son apprentissage (mode, temps, critères, barême)

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    >>> Tableau sur http://www.formco.agriculture.gouv.fr/intranet/projet/pj/synthFOADVdef.pdf

    Chaque item est noté de 0 à 3 (Degré de liberté de choix : DLC). Plus la note globale obtenue est importante et plus le dispositif est qualifié d'ouvert.

    Les auteurs de ce tableau font une analyse plus fine en attribuant un coefficient de pondération spécifique à chacune des 13 composantes.

    Il est intéressant de prendre un exemple d'une formation en ligne et de l'analyser en prenant ce tableau comme outil.

    Réflexion garantie !

    e-difor
    La formation en ligne
    http://foad.ac-besancon.fr
    Jacques Cartier
    Formateur Difor, professeur de Technologie
    Doctorant en Sciences de l'Education (Université de Rouen)
    Master en Ingénierie Pédagogique dans des Dispositifs Ouverts et à Distance
    http://www.jacques-cartier.fr/


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  • La diapositive ci-dessus ne vous parle peut-être pas. Elle contient en effet un nombre d'acronymes imposant !

    En fait ce schéma décrit les différentes certifications qui, depuis l'année 2000, touchent au domaine des Tic et des Tice. (encore des acronymes !)

    Le développement de la société de l'information (http://www.internet.gouv.fr/) nécessite de former les personnes à l'usage des technologies de  l'information et de la communication et de leur fournir une attestation ou une certification.

    Le B2i élève a été créé en 2000 et rénové en 2006. Cette année son obtention est devenue obligatoire pour obtenir le brevet des collèges. Un arrêté le stipule :

    Article 1 - Le premier alinéa de l'article 4 de l'arrêté du 18 août 1999 susvisé est remplacé par les dispositions suivantes :
    "Le diplôme national du brevet est attribué aux candidats mentionnés à l'article 3 ayant obtenu :
    1. Une note moyenne égale ou supérieure à 10 résultant de la division de la somme des notes de contrôle continu et des notes des épreuves écrites par le total des coefficients attribués à chacune de ces notes.
    2. Le brevet informatique et internet (B2i) niveau collège.
    3. Le niveau A2 dans une langue vivante étrangère, tel qu'il est précisé par l'annexe à l'article D. 312-16. Le candidat a le choix entre les langues vivantes étudiées."

    Extrait du bulletin officiel de l'éducation nationale du 22 juin 2007 : http://www.education.gouv.fr/bo/2007/22/MENE0753209A.htm

    Les enseignants qui entrent dans le métier doivent obtenir le C2i2e (Site : Certificat Informatique et Internet niveau 2 enseignant) dont les principaux items sont les suivants :

    "Le C2i2e vise à attester des compétences professionnelles communes et nécessaires à tous les enseignants pour l'exercice de leur métier dans ses dimensions pédagogique, éducative et citoyenne à travers les champs suivants :
    - les problématiques et les enjeux liés aux TIC en général et dans l'éducation en particulier ;
    - les gestes pédagogiques liés aux TIC ;
    - la recherche et l'utilisation de ressources ;
    - le travail en équipe et en réseau ;
    - les espaces numériques de travail ;
    - l'évaluation et la validation des compétences TIC dans le cadre des référentiels inscrits dans les programmes d'enseignement." - Extrait du site

    Pour connaître le référentiel : http://www2.c2i.education.fr/sections/c2i2e/referentiel/

    D'autres métiers sont "touchés" par ce besoin de certification : métiers du droits, de la santé, de l'ingénieur. Un C2i "Environnement et développement durable" sera prochainement opérationnel.

    Si sujet vous intéresse, consultez la vidéo suivante sur Canal-U : "cliquer pour visualiser".

    CISI : Comité Inter Ministériel des Sciences de l'Information
    NSI : naviguer sur Internet
    PIM : Passeport Internet et Multimédia
    B2i : Brevet Informatique et Internet
    C2i : Certificat Informatique et Internet

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  • "Le savoir est utile, c'est merveilleux le savoir. Mais la finalité du savoir c'est la rencontre ..."

    Vous serez séduit(e) par l'intervention d'Albert Jacquard sur le thème "Education, l'art de la rencontre".

    "Albert Jacquard met en évidence l'importance de la communauté humaine dans l'évolution de chacun. Selon lui, l'éducation n'est pas le déversement du savoir. La finalité du savoir est d'apprendre « l'art de la rencontre ». La rencontre avec les autres constitue pour lui une immense richesse à préserver et il souhaite que chaque individu prenne conscience que l'éducation vient avant tout des autres."
    Résumé de l'enregistrement sur Canal-U

    Sur Canal-U à l'adresse suivante :

    http://www.canal-u.education.fr/canalu/producteurs/profession_formateur/dossier_programmes/images_de_la_formation_ouverte_et_a_distance/temoignages_d_acteurs/jacquard_albert/education_l_art_de_la_rencontre

    On a peut-être trop tendance en formation à distance (en formation en général) à se focaliser sur l'apprentissage individuel et à délaisser de ce fait la plus value apportée par le groupe d'apprenants. Les activités d'apprentissage en foad doivent faire appel à des travaux collaboratifs pour développer cet "art de la rencontre" évoqué par Albert Jacquard. Cela concourt à renforcer la motivation de l'apprenant et à augmenter ses capacités à l'autoformation.

    Albert Jacquard souhaiterait que l'on écrive sur les frontons des universités et des écoles la phrase suivante :

    "Ici l'on apprend l'art de la rencontre."

    On pourrait écrire cette phrase en page d'accueil des plates-formes de formation ouvertes et à distance !

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  • La construction d'un parcours de formation sur une plate-forme simplifie le travail du formateur et aide au guidage de l'apprenant. Par exemple les coches vertes indiquent que les activités ont été réalisées par l'apprenant.

    Une grille donne à l'apprenant l'état d'avancement de ses travaux : (vue partielle)

    Grille des étapes

    Le parcours est organisé en modules, séquences, activités.

    L'exemple donné ici a été réalisé sur la plate-forme Dokeos. La méthode est la suivante :

    1. Prévoir le scénario des activités;
    2. Télécharger l'ensemble des ressources dans un dossier sur la plate-forme;
    3. Creér un parcours (outil "Parcours");
    4. Inclure les activités dans le parcours.

    Il est ainsi possible de créer plusieurs types de parcours en fonction du positionnement de l'apprenant. On tend ainsi vers l'individualisation.

    L'export du parcours peut se faire au format Scorm. Il est ainsi récupérable dans une autre plate-forme.

    Avec les quelques aléas habituels quant à la réutisabilité !

    La création d'un parcours est un moment un peu technique. L'essentiel du travail a été réalisé en amont. Et puis, il ne faut pas oublier tout "ce qui tourne autour" : comment telle activité sera tutorée, comment telle activité sera évaluée par exemple ?

    Si vous souhaitez lire la documentation Dokeos : http://www.dokeos.com/doc/DokeosFrenchTrainerManual.pdf

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  • Photo Jacques Cartier

    Lorsque l'on évoque le concept de formation à distance, n'oublie t-on pas que la distance est à facettes multiples ?

    Citons Michel Serres qui évoque les distances :

    « Des distances
    Reprenons, encore, l'Histoire : l'enseignement à distance date de la nuit des temps, je veux dire du début de la pédagogie, puisque ce dernier mot signifie la conduite de l'enfant pendant un déplacement. Ce voyage suppose plusieurs écarts que le guide aide à combler. Toute l'histoire de la paideia, depuis son origine grecque, relate la réduction progressive de telles distances. Que voici : géographiques, spatiales, physiques... elles se mesurent en stades ou en kilomètres, quand nous habitons loin des écoles, des bibliothèques ou des laboratoires, bref des sources concentrées du savoir ; financières si nous vivons pauvres, indigents ou misérables ; linguistiques, si nous ne parlons pas le dialecte convenu entre savants ou celui des hommes de culture ; culturelles, si notre ethnologie reste étrangère au savoir canonisé ; sociales, selon notre classe ; temporelles, si la source de la connaissance a jailli en des temps oubliés ; pathétiques, car le savoir fait toujours peur, y compris et peut-être surtout aux experts... Ces distances nous séparent toutes de la connaissance. »

    Michel Serres, Hors-série du Monde de l'Éducation, « Apprendre à distance », septembre 1998.

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